Shekeré-Xequeré-Agbê
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Fonction
Le shekeré, à l'instar de tous les instruments à percussion, a pour fonction de relier les différentes voix du groupe : c'est la colle qui fait tenir l'ensemble. Au Pernambuco, dans le nord-est du Brésil, il existe une variante de candomblé dans laquelle seuls des xequerés sont joués pour accompagner le chant, les tambours étant absents.
Technique
Il existe différentes techniques de jeu pour cette instrument. La plus courante est la technique cubaine. On tient la calebasse de la main faible, à l'endroit le plus fin du cou, entre le pouce et l'index. L'annulaire, le majeur et l'auriculaire reposent légèrement sur le cou ou le corps de la calebasse. La main forte est posée sans serrer sur le dessous de la calebasse. Le shekere est ensuite déplacé en rythme, d'avant en arrière. La paume de la main est frappée sur le fond de la calebasse pour produire un son de basse.
Dans le nord-est du Brésil, on observe une autre technique :
Pour ce faire, la main faible tient fermement la calebasse par le cou et fait bouger le shékere de haut en bas. La main forte frappe le dessous de la calebasse. Elle donne ainsi une impulsion supplémentaire pour le mouvement vers le haut et crée un motif complémentaire.
En Afrique de l'Ouest, il existe une autre façon de jouer.
De petits shekerés, appelés axatse, sont déplacés de haut en bas par un percussionniste assis entre la cuisse et la main tendue à hauteur de la poitrine. Le motif rythmique est créé par le contact du shekeré avec la main et la cuisse.
Informations générales
Au Brésil, on écrit « Xequeré », mais à Cuba, on écrit aussi « Chékere ». Il s'agit d'une courge de calebasse nettoyée de tous ses restes de graines, avec une peau dure sur laquelle est tendu un filet dans lequel sont tressées des graines, des perles en plastique ou de petits coquillages.
Une variante moderne du shekeré a un corps en fibre de verre. Celles-ci sont moins fragiles que les calebasses, mais elles sont nettement plus lourdes que les modèles naturels. En faisant bouger la calebasse d'avant en arrière, le filet et ses perles frappent la citrouille.
Au Brésil, le style de Shekeré était presque tombé dans l'oubli. Aujourd'hui, il connaît toutefois une renaissance et se retrouve dans de nombreux styles musicaux. Que ce soit dans les écoles de samba de Rio, dans les groupes de maracatu d'Olinda et de Recife, ou dans les nombreux groupes d'afoxé de Salvador, le shekeré est de retour !
Conseils et astuces
Maintenance
La calebasse enveloppée d'un filet de perles doit être manipulée avec précaution. Pour transporter le shekeré, il est préférable de se procurer un sac ou un étui rigide.
Accorder
Sur la plupart des shékers, une cordelette est passée à travers le tressage du filet, à hauteur des deux extrémités. Cette cordelette permet de modifier l'ajustement du filet sur la calebasse. Plus le cordon est resserré, plus le filet perlé est serré sur la calebasse et plus le son est faible. Inversement, si l'on donne plus de liberté de mouvement au filet en desserrant le cordon, le son devient plus fort.
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